Primitives : Différence entre versions

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Il est particulièrement délicat de définir la notion de ''primitive'', en dehors d'une définition vague, basée sur l'éthymologie du terme: 'ce qui est premier, ou a un tel caractère'. Cette notion a suscité de nombreux débats depuis l'antiquité sur l'existence même de primitives, et, si tel est le cas, sur leur statut, leurs caractéristiques et propriétés.
 
Il est particulièrement délicat de définir la notion de ''primitive'', en dehors d'une définition vague, basée sur l'éthymologie du terme: 'ce qui est premier, ou a un tel caractère'. Cette notion a suscité de nombreux débats depuis l'antiquité sur l'existence même de primitives, et, si tel est le cas, sur leur statut, leurs caractéristiques et propriétés.
  
Cette notion apparaît en fait être largement relative dans le temps par rapport aux connaissances de l'époque, mais aussi par rapport à un niveau de granularité de l'analyse que l'on fait, et probablement aussi relative à la vision théorique que l'on a du modèle que l'on traite.
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Cette notion apparaît en fait être largement relative dans le temps par rapport aux connaissances de l'époque, mais aussi par rapport à un niveau de granularité de l'analyse que l'on fait, et probablement aussi relative à la vision théorique que l'on a du modèle que l'on traite. L'exemple de la physique de l'atome est assez éclairant sur ce sujet: des nombreuses particules, postulées indivisibles, des siècles passés, la physique a évolué vers l'atome, puis la triade électron-proton-neutron. A l'heure actuelle, cette vision est bien désuète, avec l'introduction, par exemple, des Quarcks et des Bosons, témoins de variations d'énergie, ainsi que les équivalences entre ébérgie et matière. Il en va ainsi dans de nombreux domaines, y compris en philosophie, qui ont plus ou moins emprunté cette vision à la physique.
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La langue n'échappe pas à ce caractère relatif ainsi qu'aux discussions sur l'existence et le statut épistémologique des primitives. Ces dernières décennies ont vu des mouvements forts en faveur des primitives, puis des réactions aussi fortes contre, basées sur l'impossibilité de définir une bonne fois pour toutes de tels objets. Faute d'un meilleur modèle, suffisemment expressif, les langages à base de primitives pour décrire le sens de mots ou de constructions sont relativement bien acceptés et stabilisés.

Version du 30 mai 2006 à 08:09

par Patrick Saint-Dizier
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Situation

Il est particulièrement délicat de définir la notion de primitive, en dehors d'une définition vague, basée sur l'éthymologie du terme: 'ce qui est premier, ou a un tel caractère'. Cette notion a suscité de nombreux débats depuis l'antiquité sur l'existence même de primitives, et, si tel est le cas, sur leur statut, leurs caractéristiques et propriétés.

Cette notion apparaît en fait être largement relative dans le temps par rapport aux connaissances de l'époque, mais aussi par rapport à un niveau de granularité de l'analyse que l'on fait, et probablement aussi relative à la vision théorique que l'on a du modèle que l'on traite. L'exemple de la physique de l'atome est assez éclairant sur ce sujet: des nombreuses particules, postulées indivisibles, des siècles passés, la physique a évolué vers l'atome, puis la triade électron-proton-neutron. A l'heure actuelle, cette vision est bien désuète, avec l'introduction, par exemple, des Quarcks et des Bosons, témoins de variations d'énergie, ainsi que les équivalences entre ébérgie et matière. Il en va ainsi dans de nombreux domaines, y compris en philosophie, qui ont plus ou moins emprunté cette vision à la physique.

La langue n'échappe pas à ce caractère relatif ainsi qu'aux discussions sur l'existence et le statut épistémologique des primitives. Ces dernières décennies ont vu des mouvements forts en faveur des primitives, puis des réactions aussi fortes contre, basées sur l'impossibilité de définir une bonne fois pour toutes de tels objets. Faute d'un meilleur modèle, suffisemment expressif, les langages à base de primitives pour décrire le sens de mots ou de constructions sont relativement bien acceptés et stabilisés.