Méronomies
par Patrick Saint-Dizier |
Situation
Les Méronomies décrivent essentiellement ce qui est plus connu sous le nom de relation partie-tout. Cette relation est relativement complexe à caractériser dès lors que l'on veut pouvoir préciser les différents degrés et niveaux de différenciation entre les parties et le tout. Ainsi, des notions, parfois un peu vagues ou difficiles à définir telles que la cohésion spatiale entre parties et tout, le degré de différenciation spatiale (cette partie est-elle visuellement bien identifiable par rapport au tout, comme, par exemple, peut l'être la tête par rapport au coprs humain vu dans sa globalité), la différenciation fonctionelle (les fonctions des parties se différencient-elles, et dans quelle mesure, de la fonction du tout, comme, par exemple, la carosserie d'une voiture par rapport à celle-ci). De la même manière le niveau de discrimination spatiale et fonctionelle entre les parties est-il crucial. Les structures engendrées par cette relation sont appelées des méronomies
Les méronomies s'appliquent a priori à n'importe quelle catégorie lexicale. cependant les cas les plus fréquents concernent les noms, en particulier concrets, et, dans une moindre mesure, les verbes relatant des événements complexes qui se trouvent décomposés en parties représentant leurs sous-événements. Dans ce dernier cas, des considérations temporelles complémentaires sont souvent à considérer, qui sortent probablement du cadre définitionel strict de la méronomie.Les méronomies peuvent être caractérisées, peut-être de façon un peu restrictive, par l'un des tests linguistiques suivants:
A est une partie de B si et seulement si l'un des deux tests suivants s'applique:
B a A (ou bien B a un A, B possède un A, etc.)
A est une partie de B
Quelques propriétés
Présentons maintenant quelques propriétés, plutôt informelles, des méronomies qui sont essentielles à considérer dès lors que l'on souhaite décrire des connaissances (par exemple sous forme d'une ontologie) qui soient un tant soit peu réalistes.