Focus informationnel : Différence entre versions
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* Beyssade Claire et al., 2004, Prosody and information, [Corblin Francis & de Swart Henriëtte, eds], ''Handbook of French semantics'', : 777-500, Stanford : CSLI. | * Beyssade Claire et al., 2004, Prosody and information, [Corblin Francis & de Swart Henriëtte, eds], ''Handbook of French semantics'', : 777-500, Stanford : CSLI. | ||
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* Jackendoff, R., 1972, ''Semantic interpretation in Generative Grammar.'' Cambridge (Ma.). MIT Press. | * Jackendoff, R., 1972, ''Semantic interpretation in Generative Grammar.'' Cambridge (Ma.). MIT Press. | ||
− | * Jacobs, Joachim. 1984. “Funktionale Satzperspektive und | + | * Jacobs, Joachim. 1984. “Funktionale Satzperspektive und Illokutionsemantik". ''Linguistische Berichte'' 91, 25-28. |
* Jacobs Joachim, sd, ''Focus, presuppositions and discourse restrictions,'' page web de Jacobs [http://semantics-online.org/blog/files/jacobs.pdf]. | * Jacobs Joachim, sd, ''Focus, presuppositions and discourse restrictions,'' page web de Jacobs [http://semantics-online.org/blog/files/jacobs.pdf]. |
Version actuelle datée du 7 octobre 2021 à 14:34
par Jean-Marie Marandin |
Sommaire
Le prototype du focus informationnel est le constituant qui résout une question. C'est, par exemple, le groupe nominal (GN) Bernard dans les réponses de B dans (1)1.
(1) | a. | A. : | Qui est venu hier soir? |
B. : | i. Bernard est venu hier soir | ||
ii. Bernard | |||
b. | A. : | Qui a-t-il rencontré hier soir ? | |
B. : | i. Il a rencontré Bernard hier soir | ||
ii. Bernard |
Dans de nombreuses langues, on a observé que le XP qui résout la question est prosodiquement distingué 2. En anglais, il reçoit l'accent nucléaire (le focus prosodique). En français, il est distingué dans le contour intonationnel : le contour final (ou nucléaire) est ancré sur sa frontière droite. En (2), le contour (qui est ici descendant) est ancré sur Bernard et la séquence de constituants qui le suivent (est venu hier soir) reçoit une intonation qui se rapproche de celle qu'on observe sur les appendices (Voir entre autres Beyssade et al. 2004). En (2), les symboles H et L (High (haut) et Low (bas) sur la troisième ligne représentent les tons (dont le type est sous-spécifié ici) qui entrent dans la définition du contour associé à l’énoncé :
(2) | a. | A. : | Qui est venu hier soir? |
B. : | Bernard est venu hier soir | ||
H L L |
Il est généralement admis que, dans des langues comme le français ou l'anglais, la distinction prosodique est la marque de la focalisation informationnelle. Logiquement, le fait de répondre à une question et le fait de recevoir une distinction prosodique spécifique appartiennent à deux dimensions distinctes. On peut donc inclure ou non la distinction prosodique dans la définition du focus informationnel. L'alternative n'est pas spécieuse. En réponse à une question multiple (3.A), on observe qu'un seul XP reçoit la distinction prosodique caractéristique du XP qui résout la question (le dernier): typiquement, le GN les étudiants de première année en (3B) ne reçoit pas le même contour que Bernard dans (1) ci-dessus alors que tous deux résolvent la question (Marandin et al. 2002, Büring 1998).
(3) | A.: | Quels étudiants étudient quoi dans ce département ? |
B.: | (i) Les étudiants de première année étudient la syntaxe, | |
(ii) ceux de seconde année la sémantique |
On distinguera donc bien l’approche sémantique de la notion de focus informationnel (approche dite ‘focus to accent’) de l’approche prosodique (dite ‘accent to focus’). Elles ne se superposent pas en (3) : le GN les étudiants de première année est un focus au sens sémantique et non pas au sens prosodique (sauf à raffiner la définition prosodique) .
On parle de focus étroit (narrow focus) lorsqu'une partie seulement de l'énoncé résout la question et d'énoncé all focus lorsque l'énoncé tout entier résout la question. Les GN Bernard en (1) et (2) sont des focus étroits, de même le numéral vingt-quatre en (4); l'énoncé Marie est arrivée est un énoncé all focus en (5).
(4) | Combien a-t-il écrit de romans policiers depuis sa retraite ? |
Il a écrit vingt-quatre romans policiers en 10 ans | |
(5) | A.: Que s'est-il passé alors ? / Pourquoi es-tu si heureux ? |
B.: Marie est arrivée |
La réalisation prosodique de l'énoncé all focus fait débat. On observe, en effet, qu'un seul constituant est marqué (il reçoit le focus prosodique en anglais, le contour en français), mais le marquage vaut pour l'énoncé tout entier. Pour certains, l’énoncé all focus reçoit une réalisation uniquement déterminée par la syntaxe, en anglais la Nuclear Stress Rule * (bonne présentation dans Culicover & Rochemont 1983). Pour d'autres, c'est un cas de marquage du focus qui doit être intégré dans une analyse générale qui traite aussi le marquage du focus étroit. On a proposé le mécanisme de projection du focus pour unifier le traitement du marquage du focus étroit et du all focus (bonne présentation dans Selkirk 1995).
Du point de vue sémantique, la notion de focus informationnel a recu deux définitions: (a) une définition directement pragmatique en termes informationnels reprenant plus ou moins la notion d'information proposée par l'Ecole de Prague et (b) une définition formelle qui repose sur l'hypothèse d'une articulation de l'énoncé (voir structure informationnelle) soit au plan syntaxique soit au plan du contenu de l'énoncé. On a proposé que la définition pragmatique décrive l'interprétation de la définition formelle (Kadmon 2001). Cette proposition n'a de sens que si on peut donner un tant soit peu de consistance à l'opposition "information nouvelle vs information ancienne".
Définition pragmatique
Selon la définition pragmatique, le XP focal (focus étroit ou énoncé all focus) véhicule une information nouvelle. Le XP qui résout une question apporte une information nouvelle si on admet que le questionneur pose la question pour obtenir une information qu'il n'a pas: d'où le fait que le test sous forme de question-réponse pour isoler le focus dans un énoncé paraisse approprié.
Cette description, qui appartient à la vulgate de la linguistique, présente au moins deux ambiguïtés. Ces ambiguïtés sont reconnues, ce qui n’a pas pour autant entraîné de profonde remise en cause de la vulgate.
La première a été clairement identifiée par Lambrecht 1994. Il faut bien distinguer entre la nouveauté (vs l'ancienneté) d'un référent de discours (RD), ce qui correspond au fait qu'il est déjà introduit ou non dans l'univers de discours, et la nouveauté (vs l'ancienneté) du contenu (ou d'une partie du contenu) de l’énoncé. Seule la seconde est susceptible de donner sens à la notion de focus informationnel 3. De ce point de vue, il n’y a aucune corrélation entre le statut ancien/nouveau d’un RD et son emploi comme focus informationnel : un XP qui dénote un XP actif peut être un focus informationnel. C'est le cas du GN Marie dans (6)
(6) | A. Je n'ai pas de nouvelle de Marie et de Bernadette. Laquelle a appelé hier ? |
B.: Marie |
L'information nouvelle ne consiste pas dans le contenu du GN Marie (qu'il faudrait d'ailleurs préciser !), mais dans la proposition "celle qui a appelé hier est Marie" (qu'on appelle proposition focale). Le fait de dénoter un RD actif ou inactif est orthogonal au fait d'être focal ou non. « What gives a Focus constituent its flavor as a ‘new’ element is not the status of its denotatum in the discourse but its relation to the asserted proposition at the time of utterance. Focus and inactiveness are independent information-structure parameters and their grammatical manifestations must be carefully distinguished » (Lambrecht, 1994: 261).
La seconde a été identifiée par Prince 1981. Le terme information nouvelle (vs ancienne) peut avoir deux sens. Selon le premier, information nouvelle renvoie à une information inconnue pour le destinataire. Selon le second, information nouvelle renvoie à une information (connue ou inconnue du destinataire) qui n'a pas encore été introduite dans l’univers de discours partagé par les interlocuteurs. Les deux dimensions ne coïncident pas, c’est ce qui a poussé Prince 1981 à distinguer deux séries d’opposition : nouveau/ancien pour l'interlocuteur (hearer new/old) et nouveau/ancien dans le discours (discourse new/old). La première renvoie à une idée d'informativité et la seconde n'est pas éloignée de la notion de contenu activé/non activé proposée par Chafe (voir activation).
Définition formelle : Jackendoff 1972
On ne donne ici que la définition de Jackendoff 1972 car elle est à l'origine des modélisations proposées en sémantique/pragmatique formelle.
Selon Jackendoff, le contenu d'une phrase (déclarative assertive) est décomposé en deux parties : la présupposition (= le fond) et le focus. Le focus correspond au XP qui est distingué prosodiquement. Chez Jackendoff, le focus informationnel est indissociable de son marquage prosodique. La présupposition « est formée en remplaçant le Focus par une variable sémantique appropriée x dans la représentation sémantique ». Prenons pour exemple l’assertion en réponse en (7) :
(7) | A: | Qui est venu ? | |
B: | Bernadette | (est venue) | |
H L | L |
Le GN Bernadette est prosodiquement distingué : il contribue le focus. On forme le fond en substituant une variable appropriée (une variable sur les humains) dans la proposition dénotée par la phrase : Venir (x). Le fond est une propriété que l'on peut représenter par une lambda-abstaction : λx Venir(x). Jackendoff appelle son extension Presupp(x). Asserter revient à asserter que le focus est un élement de l'extension de la présupposition (= fond) (8.a) : (8.b) représente le contenu de l'assertion de (7.B).
(8) | a. Focus ∈ λx Pressup(x) |
b. Bernadette ∈ λx Venir(x) |
Jackendoff ne limite pas l'articulation fond-focus à la phrase déclarative assertive. D'ailleurs, il prend constamment des exemples de questions polaires pour illustrer ce qu'est un focus, par exemple (9) qui reprend ses exemples (6.5) et (6.6) (ibid. : 231). Cela découle du fait qu'il ne dissocie pas focus et distinction prosodique.
(9) | Did Maxwell kill the judge with a HAMMER, |
Was it with a HAMMER that Maxwell killed the judge? |
Il pose donc que l’interprétation de l’articulation fond-focus varie avec la force illocutoire : « For other sentence types, such as questions and imperatives, the assertion [ici : le contenu de l’acte illocutoire associé à l’énoncé] will obviously take a different form » (ibid. : 246). Ce lien entre articulation fond-focus et sémantique illocutoire est repris Jacobs 1981 et développé dans Beyssade et al. 2003.
Il est important de noter que Jackendoff n'établit aucune contrainte sur le focus; par contre, il contraint le fond (ibid: 246) :
(9) | a. | λx Pressup(x) | is a coherent set | in the present discourse |
b. | is well-defined | in the present discourse | ||
c. | is amenable to discussion | |||
d. | is under discussion |
La contrainte (9) est remarquablement floue. Les deux premières formulations sont très générales et semblent renvoyer au fait que tout prédicat ou quantifieur est restreint contextuellement. Les deux dernières (9.c/d) renvoient à une toute autre dimension ; elle renvoie au discours en cours. De fait, le flou de (9) renvoie au flou qui règne sur la caractérisation pragmatique du fond dans la littérature qui essaie de faire sens de l’hypothèse de la structure informationnelle.
Le statut pragmatique du fond et du focus
Dans l’approche de Jackendoff, le focus est défini par rapport au fond. Ce qui revient à expliciter en premier lieu le statut pragmatique du fond, autrement dit les catégories intuitives d'information ancienne ou bien de contenu ancré (voir conditionnement de l'information).
Le fond
On a proposé trois explicitations du statut pragmatique du fond:
(10) | a. | Le fond (la clôture existentielle du fond) appartient au Common Ground (au sens de Stalnaker). Autrement dit, le fond est présupposé (voir présupposition du locuteur). |
b. | Le fond (la clôture existentielle du fond) est activé (activated, Chafe). Autrement dit, le fond est actif (lit up) dans « la conscience immédiate» des interlocuteurs. | |
c. | Le fond correspond à la question en débat dans l'environnement immédiat. Autrement dit, il relève du thème de discours en cours de développement au moment de l'énonciation. |
On se reportera à Dryer 1996 pour une critique de (10a) en faveur de (10b) et à Jacobs (sd) pour une critique de (10a) et de (10b) en faveur de (10c). On résume ici deux des principaux arguments de Jacobs en faveur de (10c). Il faut noter qu’ils nécessitent que l'on prenne en compte la réalisation prosodique.
– Le fait que le fond soit présupposé ou qu'il ne le soit pas ne modifie en rien la réalisation prosodique du focus informationnnel dans la réponse. Le contour intonatif des réponses de B en (11) ne varie pas selon que la présupposition (pragmatique) selon laquelle quelqu'un est venu peut être associée à la question (11a) ou ne le peut pas (11b):
(11) | a. | A. : | Qui est venu? |
B. : | Bernadette est venue | ||
H L | |||
b. | A. : | Qui est venu si quelqu’un est venu? | |
B. : | Bernadette est venue | ||
H L |
– Le fait que les interlocuteurs puissent partager une présupposition n'entraîne pas qu'une partition fond-focus dont le fond reprendrait cette présupposition soit approprié dans un énoncé ‘out of the blue’*. Par exemple, l’énoncé (12a) n’est pas approprié dans une situation où B aborde A (qu’il connaît bien) dans une fête et se sert de (12a) pour initier la conversation, même s’il évident pour A et B que seule Bernadette a pu inviter Paul. Seul l'énoncé (12b) est approprié : il a l'intonation typique d'un énoncé all focus, c'est-à-dire d'un énoncé où aucun constituant n'est traité comme relevant du fond :
(12) | a. A à B.: | Bernadette | a invité | Paul |
H L | ||||
b. A à B.: | Bernadette | a invité | Paul | |
H | L |
On peut donc préciser la contrainte de Jackendoff (9) en reprenant la contrainte proposée par Jacobs (sd) (13). On notera que la contrainte est de nature dialogique et non pas de nature informationnnelle : ce qui compte, ce n'est pas l'état informationnel des interlocuteurs, mais le déroulement du dialogue dans lequel se place la production de l'énoncé.
(13) | Si un énoncé us présente une partition <λx [φ(x)], F>, alors us est approprié seulement si λx [φ(x)] est déjà en discussion dans une portion pertinente de discours/dialogue précédant us.4 |
On peut aussi comprendre pourquoi le couple question-réponse fournit un test approprié pour reconnaître le focus: la question est la forme privilégiée de détermination du thème de discours. Un couple question-réponse est un dialogue en miniature où la question (analysable comme une proposition ouverte) introduit et définit le point en discussion. C'est lui qui est repris dans le fond de la réponse.
Le focus
Une seule contrainte pèse sur la proposition focale : elle ne doit être donnée (given) sauf à donner lieu à des effets particuliers (rappel à l'ordre, ironie, etc.) liés à la réassertion, comme en (14).
(14) | A.: Quand Bernadette est-elle arrivée ? |
B.: Hier soir. | |
A.: Qui est arrivée hier soir ? | |
B.: Bernadette |
Cette contrainte (qui, elle aussi, est de nature dialogique et non de nature purement informationnelle) est très générale et elle n'est en rien spécifique de la proposition focale. D'où sans doute le fait qu'on ait tourné en rond en s'entêtant à chercher une interprétation pragmatique uniforme du focus.
Notes
1 Il est évident que la réponse elliptique (versions B.ii) est dans la plupart des contextes plus appropriée que la réponse complète. Je renvoie à Marandin 2005 qui propose une analyse possible de la différence entre ces deux types de réponse du point de vue de leur insertion dans le contexte dialogique. On raisonne sur la réponse complète quand on veut étudier la prosodie de la réponse ; c'est particulièrement important en français, afin de pouvoir caractériser l'intonation des constituants qui suivent le focus.
2 Le wolof est une langue où le focus informationnel n‘est pas marqué prosodiquement selon Rialland & Robert 2000.
3 La première est pertinente pour analyser la détermination des GN (l’opposition défini vs indéfini, ..).
4 « The relevant stretch of discourse may include earlier utterances in addition to the one immediately preceding us, providing that they are thematically related to us and remain in the working memory of the interlocutors ».
Références
- Beyssade, Claire, Jean-Marie Marandin & Annie Rialland, 2003, “Ground/focus revisited. A perspective from French", Proceedings of LSRL 2001, John Benjamins.
- Beyssade Claire et al., 2004, Prosody and information, [Corblin Francis & de Swart Henriëtte, eds], Handbook of French semantics, : 777-500, Stanford : CSLI.
- Büring Daniel, 1998, Focus and contrastive topic in a complex model of discourse, ms, page web de l’auteur.
- Culicover Peter & Rochemont Michael, 1983, Stress and focus in English, Language 59 : 123-165.
- Dryer Matthew, 1996, Focus, pragmatic presupposition, and activated propositions, Journal of pragmatics 26, 475-523.
- Jackendoff, R., 1972, Semantic interpretation in Generative Grammar. Cambridge (Ma.). MIT Press.
- Jacobs, Joachim. 1984. “Funktionale Satzperspektive und Illokutionsemantik". Linguistische Berichte 91, 25-28.
- Jacobs Joachim, sd, Focus, presuppositions and discourse restrictions, page web de Jacobs [1].
- Kadmon Nirit, 2001, Formal Pragmatics (Part III), Malden : Blackwell Publishers.
- Lambrecht Knud, 1994, Information structure and sentence form, Cambridge: Cambridge university Press.
- Marandin Jean-Marie, 2005, Formatage de l’information : focus et contexte, [Corblin Francis & Claire Gardent, eds] Interpréter en contexte, : 31-80 Paris : Hermès.
- Marandin et al., 2002, Discourse Marking in French : C Accents and Discourse Moves [Bernard Bel & Isabelle Marlien, eds.] Proceedings of the Speech Prosody 2002 conference, (11-13 April 2002), Aix-en-Provence : Laboratoire Parole et Langage.
- Prince Ellen, 1981, Toward a taxonomy of given-new information, [Cole Peter, ed.] Radical pragmatics : 223-255.
- Rialland Annie & Stéphane Robert, 2000, The intonational system of Wolof, Linguistics 39-5 : 893-939.
- Selkirk Elisabeth, 1996, Sentence Prosody: Intonation, Stress, and Phrasing, [John Goldsmith, ed.] The handbook of phonological theory : 550-569, Londres: Blackwell.