Pluriactionnalité

De Sémanticlopédie
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par Brenda Laca


“Pluractionals markers attach to the verb to indicate a multiplicity of actions, whether involving multiple participants, times or locations […] We seem to have an analog in the domain of events to the more familiar phenomenon of plurality in the domain of individuals“ (Lasersohn 1995: 240).

L’intérêt porté au phénomène relève du fait qu’il suggère un parallèle de plus entre le domaine nominal et le domaine verbal, confortant ainsi l’idée de base des sémantiques événementielles, selon laquelle les verbes dénotent des ensembles d’événements, tout comme les noms dénotent des ensembles d’objets. Nous savons, cependant, que la notion d’événement pluriel – et son pendant, celle d’événement singulier – est infinimment plus complexe que celle d’individu ou objet pluriel : elle est reliée à la fois au temps, à la localisation spatiale et à l’identité ou non identité des participants.

Depuis la thèse de Lasersohn, il y a de plus en plus de travaux d’inspiration -événements d’un événement global sur plusieurs localisations spatiales, la repetition d’un événement, ou les lectures distributives d’un argument (thème ou agent) (Collins 2001).

Certaines extensions de la notion de pluriactionnalité visent à rendre compte d’un ensemble croissant de phénomènes aspectuels, en particulier :

(a) certains types de modification de l’aspect lexical, comme par ex. les marqueurs aspectuels associés dans les grammaires descriptives à des étiquettes comme ‘fréquentatif’, ‘graduel’, ‘habituel’, etc. ;
(c) la sémantique d’un sous-ensemble d’expressions adverbiales de quantité ou de quantification, en particulier les adverbes de fréquence à lecture non-relationnelle, comme de temps à autre, à plusieurs reprises, etc.

Nous ne possédons pas encore, à peu d’exceptions près, de descriptions suffisamment précises de tous les aspects pertinents des versions “non-

Pour ce qui est des extensions de la notion à des phénomènes aspectuels dans des langues mieux connues, il faut bien souligner qu’il s’agit là d’un type particulier de pluriactionnalité, que nous appellerons emporelle, car dans tous les cas elle exige que l’intervalle dont on prédique le pluriactionnel (bref, l’intervalle du pluriactionnel) comprenne plusieurs sous-intervalles successifs disjoints auxquels s’applique le verbe ou la description formée par le verbe et ses arguments (bref, plusieurs intervalles-V). La pluriactionnalité temporelle pose donc des conditions sur la distribution des intervalles--à-d. sans qu’il y ait des sous--intervalles disjoints.

Van Geenhoven (2005) propose de saisir la pluriactionnalité temporelle en définissant des opérateurs qui s’attachent au verbe et contribuent des conditions de vérité déterminant comment les intervalles-V doivent être distribués sur l’intervalle du pluriactionnel (avec ou sans des hiatus, c.-à-d. des intervalles non---ci soit dénoté par une expression à référence cumulative et atomique. Un parallèle en français pourrait être l’inacceptabilité de *Il a beaucoup tué un lapin : une interprétation possible pour le beaucoup adverbial avec des prédicats d’événement est précisement celle de donner une mesure des répétitions de l’événement, mais tuer est un “once--tuer distincts.

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